En ville, déterminez un quartier où vous pourrez déambuler librement. Inspiré par la métaphore de la ligne dormante de Suzanne Jacob, vous tenterez d’aller « à la pêche » à l’intérieur comme à l’extérieur de vous-mêmes. Durant votre marche, notez dix mots lus (sur un graffiti, un nom de commerce, un déchet, peu importe) ou entendus (d’un passant par exemple). Essayez également d’être sensibles aux pensées inusitées qui surgissent durant votre parcours ; par exemple des images, des souvenirs, des paroles, une musique, qui n’ont apparemment pas de liens avec le lieu où vous vous trouvez. Notez ces pensées.
Les dix mots et les pensées notées forment une matière brute à partir de laquelle écrire un poème. Tentez de jouer avec les mots, de les déplacer dans le poème, de les mettre en relation avec les pensées, pour composer un poème où sera juxtaposée géographie intérieure et extérieure.